Les perturbations sensorielles
Nos sens nous envoient continuellement les informations de ce qui nous entoure.
Il existe 7 champs sensoriels :
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le champ visuel : qui traite les informations visuelles de l’environnement
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le champ auditif : qui traite les informations sonores de l’environnement
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le champ tactile: qui traite les informations que nous pouvons toucher dans notre environnement
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le champ gustatif : qui traite les informations que nous pouvons goûter/manger de notre environnement
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le champ olfactif : qui traite les informations odorantes de l’environnement
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le champs vestibulaire: qui traite de l'équilibre de notre corps dans l'espace
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le champs proprioceptif : qui traite la perception et la localisation (les yeux fermés) de la position de notre corps dans l'espace.
Grâce à l’action réunie de tous nos sens, nous pouvons accomplir nos tâches quotidiennes. Nous le faisons automatiquement, sans y penser, pourtant il ne se passe pas un instant sans que nous traitions des stimuli sensoriels.
À quoi reconnaît-on les troubles du traitement sensoriel ?
Voici certains types courants de troubles du traitement sensoriel :
1. L'hypersensibilité ou défenses sensorielles
Les enfants dans ce cas deviennent submergés par un trop-plein d’informations sensorielles, car leur système nerveux perçoit les choses très rapidement ou intensément. Il leur semble que tout est trop bruyant, trop rapide ou trop brillant.
Les différents types d’hypersensibilité sensorielle sont les suivants :
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Hypersensibilité tactile / toucher : Ces enfants réagissent vivement à toute sensation tactile, comme par exemple les étiquettes des vêtements ou la texture des aliments, trop mous ou trop croquants, d’où le risque pour ces enfants de se montrer difficiles sur la nourriture.
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Hypersensibilité visuelle : Toute sensation visuelle produit un effet de sur stimulation chez ces enfants. Ce peut être, par exemple, l’éclairage fluorescent ou intense ou les lieux où les stimuli visuels sont nombreux, comme les salles de classe, les centres commerciaux, les foires.
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Hypersensibilité statique : (impression que les choses « vont trop vite ») : Ces enfants ont tendance à ressentir les mouvements trop intensément, ce qui fait qu’ils sont souvent malades en voiture ou qu’ils ont peur de pratiquer des activités où l’un des pieds ne touche pas le sol. Ils ne monteront pas à une échelle ou dans un manège.
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Hypersensibilité auditive : Ces enfants sont vivement incommodés par le bruit des appareils ménagers, d’une tondeuse à gazon, de l’autobus scolaire ainsi que par tout le bruit à l’intérieur d’une salle de classe ou d’une assemblée d’élèves. Souvent les enfants ayant une hypersensibilité auditive peuvent se mettre à faire eux-mêmes du bruit (par ex. leurs propres sons ou du bruit blanc) pour tenter de noyer tout autre bruit qui les dérange.
Un enfant submergé par les stimuli sensoriels peut réagir d’une des façons suivantes :
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Combat : il se fâche, se montre irritable, pique une colère ou explose de rage
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Fuite : il est pris de panique, s’enfuit ou se replie sur lui-même
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Apathie : il est tellement submergé qu’il n’est tout simplement plus capable de parler ou de remuer.
2. L'hyposensibilité sensorielle ou une insuffisance de sensibilité sensorielle
Les enfants ayant une insuffisance de sensibilité sensorielle sont peu remuants et semblent passifs. Ils ne pas font l’effort d’obtenir une stimulation sensorielle et semblent accomplir leurs activités quotidiennes de façon léthargique et sans motivation. Ces enfants semblent avoir besoin de plus de stimuli sensoriels avant de pouvoir saisir l’information.
3. La recherche sensorielle
Certains enfants, dont le système nerveux a besoin de plus de stimuli sensoriels, peuvent donner l’impression d’éprouver un besoin insatiable de stimulation sensorielle. Ils peuvent par exemple rechercher une stimulation par le mouvement en se balançant rythmiquement sur leur chaise. Ils peuvent chercher à obtenir une stimulation par le mouvement de la bouche en mâchonnant leur chemise. Ceux qui ne parviennent pas à combler leurs propres besoins sensoriels risquent de se plaindre de « s’ennuyer à mourir ».
Conséquence principale : une mauvaise coordination motrice
En raison des difficultés qu’ils éprouvent à traiter l’information sensorielle, un certain nombre d’enfants ayant ce type de problèmes peuvent paraître empruntés et maladroits dans leurs activités quotidiennes. Ainsi l’enfant dont le système tactile transmet mal l’information aura une moindre capacité à bien tenir des objets dans la main. D’autres pourront avoir de la difficulté à monter les escaliers, faire du vélo ou patiner.